Bali, l’Ile des Dieux (04-17/05/2011) - Part 3

Mercredi 11/05/2011

Julie : après avoir déménagé nos affaires à l’hôtel Uyah situé juste à côté de notre homestay, nous sommes partis aux commandes de la mobylette louée la veille afin de faire le tour du Mont Seraya en longeant la côte mais aussi de visiter les water palaces et temples en chemin.

Nous avons traversé de nombreux petits villages avant de nous arrêter au Puri Unjung Kanjiman (puri signifie palais et pura temple) situé juste après la ville d’Amlapura en direction d’Amed. Le palais, récemment restauré après avoir été détruit par une éruption du volcan Agung, est splendide. Les bassins, fontaines et sculptures donnent au lieu une certaine quiétude et il est très agréable de s’y balader.

Nous avons ensuite emprunté le chemin sinueux montant à flanc de montagne afin de nous rendre au Pura Lempuyang. Très raide et très sinueuse, la route menant au temple était parfois bien difficile pour notre petite mobylette, qui peinait parfois à atteindre les 10km/h. Nous sommes cependant arrivés sans encombre à l’entrée du temple, constitué en fait de plusieurs temples. Celui du bas comporte un escalier impressionnant donnant ensuite sur une cours au bout de laquelle sont situés trois escaliers (tout aussi impressionnants). Le lieu était désert et nous avons beaucoup apprécié la superbe vue. Malheureusement, le temple du haut, le plus sacré, n’est accessible que par un long escalier comportant plus de 1700 marches. 3h de marche aller-retour sont nécessaires et comme l’après-midi était déjà bien avancée, nous avons du nous abstenir.

Nous avons ensuite bouclé notre tour, en observant les magnifiques rizières en bord de route. De retour à l’hôtel (le premier depuis Kuta) nous avons profité de la piscine et de la douceur de la fin de l’après-midi.

Jeudi 12/05/2011

Julie : Départ au matin sur le bateau du « Amed Dive Center » dont la devise est « make bubble no trouble ». Après une petite demi-heure de navigation nous arrivons à Tulamben sur le site de la célèbre épave de l’USS Liberty. Ce cargo américain fut torpillé en 1942 au large de Lombok (île voisine), les américains décidèrent de le tracter jusqu’à Bali afin d’y récupérer la cargaison mais le projet échoua. Le cargo est ensuite resté une vingtaine d’année sur la plage de Tulamben jusqu’à ce qu’une éruption volcanique le repousse en mer en 1963. Le site, très connu des plongeurs, est souvent bondé. Heureusement, en logeant à Amed situé juste à côté, nous sommes arrivés avant les autres plongeurs venant du Sud de l’île. L’épave est en assez mauvais état et il est difficile de se figurer la forme du navire. Vu la célébrité du site, nous nous attendions à quelque chose de plus exceptionnel. Ce fut néanmoins une belle plongée, à l’eau très chaude (30°) qui a permis à Julien d’essayer son nouveau caisson étanche. Les photos ne sont pas encore terribles mais la suite allait être meilleure.

La seconde plongée a eu lieu sur le tombant de Tulamben situé juste à côté. Nous avons passé le reste de la journée à nous reposer, notamment au spa de l’hôtel après une petite ballade dans le village, décidément très joli, et avons encore une fois dégusté poissons et fruits de mer dans un warung en bord de plage.

Vendredi 13/05/2011

Julie : la journée a été consacrée au trajet entre Amed et Sanur, une ville située au Sud de l’île pas très loin de Denpasar et Kuta. Notre chauffeur pour la journée est venu nous chercher comme prévu à l’hôtel vers 8h30, nous avons encore une fois constaté que les Balinais sont plutôt ponctuels.

En chemin, nous nous sommes arrêtés au water palace Puri Taman Ujung. Le palais flottant situé au milieu d’un immense bassin est magnifique et la vue depuis les escaliers entourant le site époustouflante. Quelques oies ont pris possession des lieux et il faut parfois courir pour ne pas se faire attaquer.

Nous nous sommes ensuite arrêtés au village traditionnel « Bali Aga » de Tengaman. Ce village a fait l’objet de nombreuses études ethnologiques car ses habitants y pratiquent encore un culte ancestrale dénué d’influence hindo-javanaise contrairement à tout le reste de l’île (pas de système de caste donc dans ce village). A ce jour, il ne reste que quelques communautés Bali Aga sur l’île, Tengaman étant la plus importante (environ 500 familles).

Les villageois font de leur mieux pour profiter du tourisme tout en évitant ses effets néfastes. Un droit d’entrée est donc toujours demandé (cela inclut les services d’un guide local qui nous a donné quelques explications très intéressantes) et le village ferme ses portes à la nuit tombée. Les rituels ne sont pas publics.

Le village, à l’architecture très homogène, est très joli et très bien entretenu. Les temples ressemblent cependant assez aux autres temples « classiques » de Bali. Sur la place du village se situent trois bâtiments destinés aux réunions de trois groupes distincts : les hommes célibataires, les hommes mariés et les femmes célibataires. Les femmes mariés n’ont pas de lieu de réunion attitré (mais peuvent, si elles le désirent, se réunir ailleurs selon notre guide).

Nous avons également eu l’occasion d’admirer un artisanat très spécifique : le tissage double ikat (réalisé par les femmes) et la confection de calendriers balinais (réalisés par les hommes).

Le double ikat est un tissage de fils colorés à l’avance. Les fils horizontaux et verticaux sont pré-teintés (d’où double ikat en opposition au « simple ikat » qui existe également). Le tissage du fil doit être très minutieux de manière à ce que le motif corresponde. La position de chaque fil est ajustée à l’aide d’une plume d’oie effilée !

Les calendriers balinais, quant à eux, sont des sortes d’horoscopes. A chaque mois correspond un dieu et un démon nous caractérisant. Cela ne change jamais, le calendrier est donc toujours valable. Le texte en sanscrit balinais et les dessins (très fins) sont gravés dans des feuilles pressées avant que des pigments noirs soient appliqués dans les gravures. Julien s’est porté acquéreur d’un très beau calendrier ou le texte est écrit en sanscrit et en Anglais. L’artisan a même gravé nos noms en sanscrit au bas du calendrier. Un très bel objet.

Ensuite nous nous sommes arrêtés à la grotte Goa lawah ou « bat cave ». La grotte accueille une impressionnante colonie de plusieurs milliers de chauve-souris qui virevoltent au dessus des offrandes déposées à l’entrée (un temple a été édifié juste à la sortie de la grotte).

Dernier arrêt dans un tout petit temple en bordure de plage avant de rejoindre Sanur et la Yiula 1 Homestay, seule homestay que nous avions réservée à l’avance car nous voulions être surs d’avoir un logement avec eau chaude pour les jours de plongée. Yiula 1 est une grande homestay (20 chambres) située dans un jardin luxuriant et donnant sur une des rue principale de la petite ville de Sanur qui, à part une belle plage de sable jaune (artificiel paraît-il) n’a rien d’exceptionnel. Il s’agit d’une petite ville balnéaire touristique et familiale, sa situation près des petites îles de Nusa Penidia et Nusa lembogan et de leurs sites de plongée, en a été, pour nous, le seul intérêt.