Bali, avec ses 5632 km² (plus petite que la Corse), est une des plus petites des 15000 iles volcaniques que compte l’archipel indonésien. Elle se situe juste sous l’équateur (8°S) et est donc soumise au régime des moussons. Le mois de mai correspondant à la fin de la saison des pluies/début de la saison sèche, nous espérions avoir un peu de chance avec le temps.
Ile volcanique à part entière, Bali reste une zone très active avec ses deux grands volcans que sont le Gunung Agung et le Gunung Batur, culminant respectivement à 3142 et 1717 mètres. Faute de temps, (et d’absence de nuage aux sommets) nous n’avons malheureusement pas gravi ces deux volcans.
Très prisée des Australiens, Bali est une destination bon marché, non seulement pour le prix des billets d’avion (des compagnies low-cost australiennes et asiatiques effectuent plusieurs fois par jour le trajet Perth-Denpasar) mais aussi pour la vie sur place où il est possible de loger pour moins de 10 euros, de manger pour moins de 2 mais aussi de se payer un peu de confort pour un prix très raisonnable. La monnaie locale est la Roupie indonésienne. 1 euro = 12000 roupies.
Spiritualité et religion
Si l’archipel indonésien est majoritairement musulman, l’ile des Dieux fait exception. En effet, 93% des Balinais sont hindouistes. Ils pratiquent une branche locale de cette religion résultant d’un mélange entre les coutumes indigènes (rituels, culte des éléments naturels et des ancêtres), le bouddhisme et le shivaïsme indien (cadre théologique). Bien que tout cela reste assez obscur pour nous, nous avons pu constater la place primordiale qu’occupe la pratique de cette religion dans la vie des Balinais.
Mercredi 04/05/2011
Julien : A peine rentré du boulot (13h) et de l’aéroport domestique de Perth, que nous voilà déjà en route pour l’aéroport International. Notre avion, de la compagnie Air Asia, décollait à 20h et nous sommes arrivés 3h30 plus tard à l’aéroport de Denpasar (pas de décalage horaire avec Perth). Pas besoin de s’occuper des visas, tout se fait sur place et en quelques minutes à l’aéroport. Une navette nous attendait à l’extérieur afin de nous emmener à Kuta, où nous allions passer deux nuits au Un’s Hotel, très confortable sans être luxueux (~ 45 euros), tout ce qu’il me fallait après 15 jours de travail et 1 journée entière de voyage (depuis Irvine Island jusque Perth puis Bali).
Jeudi 05/05/2011
Julie : Après un réveil en douceur, nous sommes allez explorer Kuta… et nous sommes vite rendus compte qu’on nous avait bien renseigné : Kuta est remplie de touristes (surtout Australiens) venus se payer le confort voire le luxe pour pas cher, faire la fête au bord de la plage et surfer sur les vagues réputées exceptionnelles du coin. La ville est relativement grande et les rues principales sont une suite ininterrompue de
magasins, restos, bars, boites de nuits et spas…Rien de très authentique donc. La plage (de sable blond) est cependant très jolie et loin d’être bondée en cette fin de basse saison… Bref, Kuta ne nous aura pas plus séduits que cela !
Nous avons donc décidé de louer une mobylette (3,5-5 euros/jours avec « assurance »), moyen très facile et très courant pour visiter l’Ile. L’idée était de nous rendre au temple d’Uluwatu, le plus grand temple du Sud de l’ile. L’immersion dans la circulation citadine grouillante de mobylettes (transportant parfois une famille entière, des poules ou des bottes de foin), de voitures et de camions nous a valu quelques frayeurs. Cependant, une fois sortis des villes et de leur circulation, la mobylette s’est effectivement révélée être un excellent moyen d’explorer les environs.
Le temple d’Uluwatu, niché sur une falaise au bord de l’océan. Il s’agit de l’un des temples directionnel de l’ile, il fut construit au 11ème siècle et rénové par le grand prêtre venu de Java pour fonder les principes sacerdotaux de la religion balino-javanaise. Notons que pour visiter les temples, toute
personne est sensée revêtir un sarong, sorte de paréo et/ou une ceinture si votre tenue n’est pas jugée correcte (shorts et jupes notamment).
Le temple est magnifique… et peuplé de singes chapardeurs prêts à tout pour recevoir quelque chose à grignoter. Attention donc aux lunettes, chapeau et tout ce qui dépasse des poches et des sacs si vous ne voulez pas qu’un singe vous saute dessus pour vous les prendre et vous les rendre (en les laissant tomber depuis sa branche) en échange de nourriture. Ce qui m’a causé quelques inquiétudes car je portais mes lunettes de vue… problématique en cas de perte ou de casse !
Apres avoir mangé dans un warung (c'est-à-dire petit snack/resto local) pour moins de 2,5 euros/personne, nous sommes retournés nous rafraichir dans la piscine de l’hôtel : il fait vraiment très chaud et très humide à Bali. Sur la route du retour, nous nous sommes arrêtés à très joli petit temple du nom de Pura X, inconnu des touristes.
Le soir nous avons apprécié notre premier massage balinais (4-8 euros/heure)… très relaxant et reposant !
Vendredi 6/05/2011
Julie : Pressés de quitter la décadente Kuta, l’objectif de la journée était de se rendre à Ubud, en visitant les sites importants se trouvant sur le trajet. Nous avons recouru aux services d’un chauffeur local pour nous mener à destination, afin de pouvoir nous arrêter quand nous le voulions pour visiter temples, palais, rizières,… Bien que le prix soit un peu plus cher que les bus reliant les villes, l’avantage est certains et nos différents trajets au cours du voyage nous ont couté, en négociant bien-sûr, entre 300 000 et 430 000 roupies, soit entre 25 et 40 euros la journée.
Premier arrêt : Pura Tanah Lot (Pura voulant dire temple en Balinais) qui a la particularité d’avoir été construit sur un tout petit ilot situé à quelques mètres de la côte. A marée basse, il est d’ailleurs possible d’y accéder à pied.
Nous sommes bien entendu arrivés à marée haute et n’avons, en conséquence, pu l’observer que de loin. Le site est vraiment beau et la vue sur l’ilot magnifique. Nous avons profité de notre guide pour avoir de première explication sur les temples, la religion et la signification de leurs rites.
Nous nous sommes ensuite arrêtés au Pura Taman Ayun. Datant de 1740, ce temple est entouré de douves et d’un énorme jardin. Très grand et très coloré (briques rouges), il est malheureusement interdit d’accéder à l’intérieur. Il y a néanmoins moyen de se promener dans les jardins et d’en faire le tour.
Réputé pour l’art local, la région d’Ubud est réputée pour ces sculptures sur bois et sur pierre, mais aussi pour ses peintures et son orfèvrerie. Toutes les boutiques de la région regorgent d’ailleurs de cet artisanat local de qualité. Notre guide nous a donc emmenés au village de Mas, où nous avons pu observer sculpteurs et peintres en plein travail...
A chaque fois, une personne nous a accueillis afin de nous expliquer leur manière de travailler, les matériaux employés et les techniques utilisées...et tout cela en Français!
Les visites se sont terminées par un rapide arrêt à la Monkey Forest, où une colonie de plusieurs centaines de singes a pris possession des lieux. Encore plus qu’au temple d’Uluwatu, ces singes attendent avec impatience de recevoir bananes et autres friandises que les touristes s’empressent malheureusement de donner et sont prêts à tout pour obtenir de quoi manger. La Monkey Forest, outre ses singes, abrite également un temple enfoui dans une jungle luxuriante.
Nous sommes arrivés à Ubud en fin d’après-midi et avions prévu de loger dans un « losmen » ou « homestay » (logement simple chez l’habitant coutant, petit déjeuner compris et selon le confort, entre de 80 000 et 200 000 roupies, soit 7 à 18 euros). Sous les conseils d’Olwen et Mika, nous avons logé au « Rice Paddy Homestay », tenu par un très gentil balinais. Sa petite propriété, située à quelques dizaines de mètres de la rue principale, comporte 6 chambres, chacune dotée de leur petite terrasse privée, dans un magnifique jardin tropicale.
Nous avions décidé de rester quelques jours à Ubud pour explorer les environs et cet homestay, central, calme, propre, pas cher et très agréable nous convenait parfaitement.