Après plusieurs mails et coups de téléphone échangés avec mon nouveau patron, nous avions convenu que je passerais une période d'essai sur l'ile avant Noël et l'arrivée de Julie, non seulement pour savoir si je convenais pour le job mais aussi afin de vérifier si je m'adaptais correctement à un milieu clos, au climat plus que tropicale et à la biodiversité plutôt dangereuse. Compte-rendu de ces 2 petites semaines. Irvine Island : The Rock
L'ile est située au Nord-Est de Broome, dans le Kimberley, au Nord du Western Australia, dans l'archipel de Buchaneer. Pour y accéder de Perth, 2h30 d'avion et 1h15 d'hélicoptère sont nécessaires. Irvine Island n'est pas très grande (3km sur 3) mais est très escarpée (le camps se trouve à 100m d'altitude). Elle n'est pas habitée et était, il y a encore peu, utilisée comme lieu de culte par les Aborigènes. Elle recèle, en outre, une énorme quantité de Fer.
Irvine Island : Une zone protégée
L'ile est une zone protégée. Le but est donc, malgré les investigations, de minimiser l'impact environnemental de la présence humaine et des travaux effectués. Aucune route ne peut être construite sur l'ile. La seule qui existe est un chemin de terre créé il y a plusieurs décennies par une autre compagnie minière et qui a été découverte par un feu de brousse. Afin de ne rien rejeter à la mer, les toilettes sont des toilettes sèches. De plus, l'eau potable est tirée d'un processus de désalinisation de l'eau de mer. L'eau s'en retrouve tellement pure (trop peu de sel et d'éléments minéraux) que les employés sont invités à boire des boissons comblant se manque.
Les foreuses, héliportées de site en site, n'ont droit qu'à 4 points d'appui sur le sol. Tous les deux jours, un audit environnemental est effectué sur les sites de forage afin de minimiser les risques (de fuite, de dégradation des sites et de la végétation,...). L'eau et la boue provenant des forages sont contenues dans des bassines puis confinées dans de grands sacs avant d'être héliporté jusqu'au continent. Avant de monter dans l'hélicoptère, les employés passent en zone de quarantaine afin de vérifier que vêtements, chaussures et sacs ne contiennent pas d'éléments contaminants (boue, terre, graines,...).
Le boulot
Mon boulot consiste à étudier les ressources de Fer de deux péninsules de l'ile. Pour se faire, 2 foreuses travaillent jour et nuit. En plus de la supervision générale des foreuses (où en est-on dans le forage, quand doit-on l'arrêter,...), les géologues sont également chargés de "déterminer" les ressources en fer de l'ile grâce à la description (géologique, géotechnique et structurale) des roches issues de ces forages. Tous les deux jours, les géologues doivent également procéder à l'audit environnemental (et de sécurité) sur les sites de forage.
Les voyages en hélicoptère
Je vous laisse découvrir la vidéo (Désolé pour la qualité audio mais cela fait beaucoup de bruit). Je l'ai prise le deuxième jour, en me rendant sur un des sites de forage...sensation :
Une biodiversité qui peut faire peurL'océan entourant l'ile et les récifs la bordant se prêtent volontiers à la baignade. Il est cependant fortement déconseillé de nager dans ces eaux. En effet, les abords de l'ile sont infestés de "String"Rays", de nombreux requins et de crocodiles, vivant dans les mangroves et s'aventurant le long des côtes.
Côté terre,
l'ile comporte également son lot de danger. Le plus important est
évidemment la présence de serpents. 4 types de serpents ont été recensés sur
Irvine Island : le Western King Brown (
extrêmenent venimeux,
http://www.dinosoria.com/pseudonaja.html), le
Coastal Taipan (extrêmement venimeux,
http://www.dinosoria.com/taipan.html), le
Death Adder (
extrêment venimeux,
http://www.dinosoria.com/pseudonaja.html) et le python (non toxique). A cela viennent s'ajouter quelques mouches (
Bitong Midges ou
Sand Flies) aux
piqures très désagréables et vivant dans les mangroves et quelques plantes dangereuses.
On ne pense que rarement à tout cela une fois sur place mais il
s'agit d'être prudent et attentif, surtout la nuit tombée.
Mes impressionsLe boulot, j'en conviens, est assez séduisant. Il regroupe tout ce que j'ai pu faire au Mali et en Nouvelle-Calédonie, quelques responsabilités en plus. L'ile est un four humide mais j'aime ce type de climat. Quant à la faune dangereuse, il suffit juste de faire un peu attention où l'on met les pieds. Le ratio travail/repos est aussi excellent : 15 jours sur le terrain, 15 jours de repos à Perth...ce n'est pas négligeable!
Je devrais signer un contrat de 6 mois dans les jours à venir. Ce qui est certain, c'est que je repars sur l'ile le 1er ou 2 janvier pour un peu plus d'une semaine.
Pour terminer, voici une petite présentation de
l'ile et du transport héliporté de matériel,
enjoy :