Darwin…voilà longtemps que nous parlions d’un séjour dans ses environs. En effet, les Parcs Nationaux de la région sont réputés pour leurs crocodiles, arts rupestres et chutes d’eau.
Nous avons donc décollé de Perth le jeudi midi et avons atterri 3h10, 4000km et 1h30 de décalage horaire plus tard, à Darwin où un de mes collègues est venu nous chercher à l’aéroport. Nous avions déjà constaté que nous avions gagné plus de 10°C. Matt et sa femme nous ont accueillis comme des rois et avons passé une excellente soirée en leur compagnie.
Le 26/08/2011Julien : Nous avons loué un campervan pour la semaine, l’occasion pour nous de jouer aux « backpackers » pendant quelques jours.
Après avoir récupéré le van, nous nous sommes dirigés vers le Kakadu National Park, un des deux parcs que nous voulions absolument visiter pendant ce séjour. Nous nous sommes arrêtés à mi-chemin (sous les bons conseils de Chris et Véro) pour une croisière d’une heure sur l’Adelaïde River afin d’observer les « jumping » crocodiles (Adelaide River Queen Jumping Crocodiles Cruise) . A notre arrivée, nous sommes tombés sur des backpackers Allemands bien sympathiques qui nous ont proposé de constituer un groupe afin de profiter de meilleurs tarifs (33$ au lieu de 38$/personne). Etant peu nombreux, nous avons eu la chance d’embarquer sur le petit Pathfinder, plus rapide mais surtout, nous permettant d’être au plus près des crocodiles.
Bien que nous soyons un peu contre le principe de nourrir des animaux sauvages (ce qui modifie forcément leur comportement), il faut bien avoué que le spectacle est impressionnant ! Les bêtes, qui atteignent parfois 6m de long, sont à quelques dizaines de centimètres de nous. Gardez donc vos mains à l’intérieur du bateau !
Nous avons ensuite repris la route direction le Kakadu National Park en fin d’après-midi. Après être passés au centre d’information afin de préparer les deux jours à venir, nous nous sommes installés dans un des campings du parc. Première nuit en campervan pour nous…et première nuit envahis par les moustiques. Forts des conseils de Chris et Véro (encore une fois !), nous avions emporté une moustiquaire et bien nous en a pris.
Le 27/08/2011Julie : La culture aborigène est la plus ancienne culture encore vivante et active de nos jours. La région est occupée depuis au moins 60 000 ans et les populations aborigènes d’aujourd’hui, même si elles n’habitent plus « véritablement » les lieux (grottes notamment), sont toujours présentes dans le parc et parfois encore capables d’interpréter les peintures et d’expliquer à quoi servent les objets anciens retrouvés sur place lors des fouilles.
Nous nous sommes donc rendus en milieu de matinée au site Nourlangie pour écouter les explications et interprétations des rangers du parc (15 minutes de présentation dans 6 parties différentes des deux sites principaux). Nous avons notamment visité une grotte (The Shelter) utilisée comme abri principal et dans lequel de nombreux outils et quelques peintures ont été retrouvés. Le reste du site présente un grand nombre de peintures dont certaines expliquent lois et croyances aborigènes.
En fin d’après-midi, nous sommes allés à Ubirr, deuxième site renommé pour ses peintures. A nouveau, nous avons suivi les présentations du ranger le long du parcours. La galerie principale présente un véritable « menu » (poissons, tortues,…) habituellement consommé à l’époque mais aussi du « contact art », représentations des premiers contacts avec les « Blancs ». Pour la petite anecdote, un explorateur, dont nous avons oublié le nom mais dont nous avons vu une ancienne photo, a été représenté non loin d’une peinture figurant une espèce animale éteinte depuis des milliers d’années !!!
Un peu plus loin, nous avons pu observer une représentation du « rainbow serpent » (serpent arc-en-ciel), créature légendaire du « Dreamtime », ou temps du rêve, époque à laquelle, selon les croyances aborigènes, la Terre a été créée avant de finir la journée sur les magnifiques falaises d’Ubirr.
Le 28/08/2011Julie :Ce jour là, nous avions prévu de faire une promenade guidée par un ranger (gratuit comme les présentations de la veille). Après un réveil en catastrophe (nous avions oublié de mettre notre réveil à l’heure du Northern Territory), nous avons vite constaté les avantages du van, étions prêts en un temps record et avons rejoint la promenade avec seulement quelques minutes de retard.
La ballade, dans une plaine parsemée d’énormes rochers et proche d’un billabong (marécage situé en bord de rivière, habitat des crocodiles, autant dire que la baignade est déconseillée comme dans tout le parc), a été très agréable à cette heure matinale et encore une fois très instructive. Nous avons pu admirer d’autres peintures rupestres, moins connues, et sommes passés par une grotte où des rochers présentant les traces caractéristiques causées par le broyage de graines attestent de sa longue occupation par les aborigènes.
Notre van deux roues motrices ne nous permettant pas d’explorer beaucoup plus le Kakadu National Park (quelques chutes d’eau ne sont accessibles que en 4X4), nous avons pris la direction du Litchfield National Park où nous sommes arrivés en milieu d’après-midi.
En chemin, nous avons pu découvrir d’énormes termitières cathédrales ainsi qu’un « champ » de termitières magnétiques, toutes orientées selon le même axe… mais les termites sont en fait incapables de s’orienter sur le pôle magnétique et reproduisent « simplement », de manière innée, la meilleure orientation pour la régulation de la température à l’intérieur de l’édifice (la sélection naturelle ayant favorisé les termitières ayant la bonne orientation).
Nous nous sommes ensuite rendus aux Florence Falls, jolies chutes où un agréable trou d’eau nous attendait, idéal pour se rafraîchir après cette journée très chaude (37°C). Comme dans la plupart des endroits touristiques du Litchfield NP, la baignade y est sûre. En effet, après la saison des pluies, les rangers s’assurent que tous les « salties », crocodiles de mer qui remontent les rivières pendant les pluies, ont bien quitté les lieux. Les rivières étant alors à un niveau plus bas, il leur est donc impossible de remonter le courant, et ce, jusqu’à la prochaine saison des pluies.
Le 29/08/2011Julie :Cette journée a été consacrée à la baignade dans les chutes de Walker Creek et Wangi Falls ainsi qu’aux promenades permettant de s’y rendre. Après 3 jours au Kakadu NP où toutes les rivières accessibles aux deux roues motrices sont infestées de crocodiles, cela a été plus que rafraichissant. Nous avons fini la visite du parc en allant admirer la Tolmer Fall depuis le point de vue qui lui est consacré.
Nous avons ensuite effectué la route vers Berry Springs, le voyage touchant à sa fin. Arrivés au caravan park du coin, nous nous sommes rendus compte que le voyant indiquant un bas niveau d’huile venait de s’allumer. Problème que, vu que l’heure et l’obscurité, nous avons du remettre au lendemain.
Le 30/08/2011Julie : Le lendemain matin, nous ouvrons pour la première fois le capot de notre van de location et demandons conseil au gérant du caravan park. En fait, la compagnie de location, après avoir apparemment vérifié le niveau et rajouté un peu d’huile avait tout bêtement oublié de remettre le bouchon que nous avons retrouvé juste à côté… L’huile avait donc lentement coulé hors du réservoir, ce qui n’est pas dangereux en soit, mais nous nous retrouvions avec un réservoir d’huile complètement vide… et rouler sans huile peut faire exploser le moteur !!! Moteur situé en plus sous le siège passager ou je me trouvais !!!
Nous voici donc en route pour le garage le plus proche, qui heureusement n’était pas loin, ou nous avons du commander l’huile adéquate qui est arrivée de Darwin 3 heures plus tard. Heures que nous avons mises à profit pour nous baigner à Berry Springs situé juste à côté qui, apparemment bondé le weekend, était presque désert. L’eau y était claire et chaude, bien agréable.
Après avoir mis de l’huile dans le moteur (et remis le bouchon !!) nous avons pris la direction de Darwin en nous arrêtant à la « Didgeridoo Hut » où j’ai reçu un beau didgeridoo pour mon anniversaire.
Arrivés à la société de location du van (campervan backpacker), ils nous ont remboursé l’huile sans discuter et nous ont même dit, qu’en cas de pépin, la compagnie de location à des agences partout et envoie immédiatement quelqu’un à votre secours.
Nous avons ensuite pris un taxi pour nous rendre chez Matt, où nous étions sensés passer notre dernière nuit, et y attendre sa femme qui devait nous accueillir en son absence. Mais, infirmière de profession, elle a été retenue à l’hôpital par une urgence et, après avoir attendu plus d’une heure devant sa porte nous avons finalement dû rappeler un taxi pour retourner au centre ville et nous trouver rapidement un lit pour la nuit car il était 18 heure passée.
Contre mauvaise fortune bon cœur (après 30 dollar de taxi et 30 dollars chacun pour un lit dans un dortoir d’un backpacker du centre ville, excessivement cher en cette saison hyper touristique !!!) nous avons au moins vu Darwin de nuit et avons passé une bonne soirée à la terrasse d’une pizzeria.
Le 31/08/2011Julie : Nous nous sommes réveillés à 5 heure du matin, avons quitté notre dortoir en faisant le moins de bruit possible et avons pris un taxi (encore un) pour l’aéroport domestique.